C'est quoi le pitch? Zoli, tsigane, perd sa famille alors qu'elle n'a que six ans. Seule rescapée avec son grand-père, ils partent sur les routes. Jeune femme, elle se découvre des talents d'écriture en composant ses propres poèmes. Quitte à se mettre à dos sa communauté, qui transmet ses traditions par voie orale, et non par écrit. Et à tomber amoureuse de Swan, un communiste tout comme son ami le poète Stransky, alors que les Roms ne prennent jamais de parti pris... 

Mon avis : 

Bon. Il m'a fallu un mois pour lire ce roman. Presque un record pour moi, qui ne fait souvent qu'une bouchée de mes lectures. En cause, la venue au monde de mon fils bien sûr, qui a chamboulé mon quotidien. De la fatigue aussi. Et pas la motivation, finalement, car je n'ai pas accroché à ce roman. 

L'auteur a un style poétique, tout comme son personnage, Zoli. Un style particulier néanmoins, qui m'a désarçonnée plus d'une fois. La façon choisie par l'auteur de raconter cette histoire avec différents points de vue ne m'a pas franchement plue. 

Dommage, car se pencher sur la communauté tsigane durant le vingtième siècle méritait d'être traité et de constituer un beau roman. Le regard péjoratif porté actuellement sur les Roms, leur mode de vie nomadiste, le comportement cleptomane de certains, tout ceci ne nous aide pas à les voir d'un bon œil. Et encore moins à les comprendre. 

Zoli, femme libre revendiquant le droit de penser, de s'exprimer, de se cultiver malgré l'opposition de sa communauté ancrée dans les traditions, va au-devant de grands ennuis. Au point de devoir fuir tout ce qui faisait sa vie pour prendre la direction de Paris et s'éloigner de cette Europe de l'Est où le fascisme les menace, eux, les Roms, de camps de travail. 

Un sujet méconnu et intéressant, que j'aurais sûrement davantage apprécié s'il avait été abordé différemment. 

  • Zoli, Colum Mc Cann, éditions Belfond (2007)
Retour à l'accueil