C'est quoi le pitch? Geronimo, jeune homme élevé dans la solitude d'une ferme française, fasciné par les Indiens d'Amérique, embarque sur un bateau en direction des Etats-Unis. Enfin... ce bateau descend un peu plus bas, en Guyane. Sans le sou, il survit tant bien que mal jusqu'au jour où il assiste à une bagarre, laissant un homme dans un triste état Un homme qui lui ressemble, et dont il pourrait prendre l'identité pour commencer une nouvelle vie... 

3 raisons de lire ce livre :

Un scénario sur la quête d'identité. Pourquoi "s'appelait-il"? Geronimo n'est plus? Plus vraiment. Et lorsqu'il recroise un ami d'enfance qui le nomme ainsi, alors que depuis, pour tout le monde, il est Emmanuel, cela le dérange. Toute l'histoire est basée sur la quête de soi. Il ne sait pas vraiment qui il est. Déjà, il n'a pas connu sa mère. Il n'est personne aux yeux de l'Etat, alors il a cru bon de changer d'identité pour repartir à zéro. Sauf que le passé finit toujours par nous rattraper. Et cet ami, Benjamin, est là pour le lui rappeler. 

En bonus, un portfolio des décors qui ont inspiré l'histoire. C'est LA richesse de cet album graphique. Ainsi, nous découvrons l'envers du décor et apprenons qu'il a fallu de la recherche, de l'observation et une projection sur le terrain pour produire toutes ces illustrations. Les auteurs ont mis en parallèle photos et dessins pour que nous constations les similitudes avec la réalité. On ne le dit jamais assez, mais écrire un livre demande énormément de travail et de recherche, il ne suffit pas d'avoir un peu d'imagination mais de regarder le monde qui nous entoure, qui peut être tout aussi inspirant. 

Verdict : Un roman graphique manquant de réalisme ou montrant comment la vie peut basculer du tout au tout? C'est vrai qu'on passe d'un jeune homme asocial, qui a grandi loin de tout, de cette société où tout bouge très vite (il se demande comment marche une carte bancaire !), à un homme à qui tout sourit, soudain, et sans que cela n'interpelle qui que ce soit. Il devient riche par un heureux coup du sort. On ne trouve le réalisme que dans les dessins, comme je le disais ci-dessus, avec le portfolio.  Bon, ceci reste une histoire bien évidemment, et même si j'ai trouvé l'ensemble assez faible et cousu de fil blanc, ce roman graphique m'a donné des envies d'évasion, de voyage plus précisément. Tout ce que j'aime trouver dans un livre. 

  • Il s'appelait Geronimo, Etienne Davodeau, Joub, éditions Glénat / Vents d'Ouest (2014)
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