C'est quoi le pitch? Julien se rappelle de belles vacances passées avec son papa, magicien qui a dû endosser un costume d'ours bleu pour gagner sa vie, alors que son père est à l'hôpital, mal en point. 

3 raisons de lire ce livre

2 récits entremêlés. Au début, on saute du coq à l'âne, on ne voit pas forcément le rapport entre les personnages. Nous suivons un homme qui part rendre visite à son père, mal en point, et d'un autre côté, il y a ce petit garçon avec son père qui vont à un rendez-vous pour un entretien d'embauche. Peu à peu, nous nous rendons compte qu'il n'y a qu'une seule histoire, qui se déroule à deux époques différentes. Le passé explique le présent. 

Parce que c'est à ce moment que des amitiés sont nées et ont perduré. La compagne du papa de Julien est une femme qu'il a rencontré cette année-là, où son agent lui a refilé un mauvais plan. A la base magicien, le voilà qui se retrouve dans la peau d'un ours pour vendre un produit ! C'est à cette époque qu'il rencontre aussi Hans, cascadeur qui se retrouve pour le coup chauffeur. Ils se découvrent un point commun : leur maudit agent. Enfin, c'est aussi l'année où Julien a su ce qu'il voudrait faire plus tard : inventer des histoires, créer des bandes dessinées à la hauteur des comics qu'il lit et qu'il réinvente. 

Parce que chaque chose compte. Son père le pousse à aller plus loin, à créer ses propres personnages plutôt que reprendre Batman et Superman à qui il arrive déjà trop d'aventures. Pour moi, cette scène est un tournant : son père lui dit qu'il pourrait aussi bien écrire sur eux, tous ces gens ordinaires, qui n'ont pas le moindre pouvoir mais qui apportent, tout de même, leur petite pierre à l'édifice du monde. Pas besoin d'avoir un costume pour être quelqu'un? Son père poursuit en disant que ça peut intéresser des gens... certes, selon la façon dont l'histoire est racontée. Et Julien Neel a su le faire avec simplicité et justesse. 

 

  • Chaque chose, Julien Neel, éditions Gallimard (2006)
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