C'est quoi le pitch? Emma, irlandaise d'une vingtaine d'années, voit son monde s'écrouler le jour où elle perd John, l'homme de sa vie. Un lent travail de reconstruction va s'opérer pour elle et ses amis, tous très proches de John et touchés par sa disparition brutale. 

3 raisons de lire ce livre : 

Un roman sur le deuil qui chasse de suite toute tristesse. On ne s'attend pas à ce que l'auteure aborde un tel sujet, avec sa couverture, certes sombre, mais parsemée de petits oiseaux colorés et de branches d'arbres. Au départ, j'ai pensé que ce roman s'adressait aux ados, la couverture faisait très "John Green"(Nos étoiles contraires). Puis j'ai opté pour le bon feel good book. Ce roman n'est pas déprimant en soi, c'est vrai, mais il convient à un public adulte et même si le deuil est toujours traité de façon à ce qu'on ne fonde pas en larmes, je préfère prévenir que guérir. Car je reconnais le style de McPartlin n'est jamais dramatique. Il n'empêche que j'éprouvais tout de même de la tristesse car je me demandais comment je pourrais survivre à la perte de mon être cher, mon bien aimé? Y survivrai-je ou bien me laisserai-je aller? Je dois vous avouer que ce serait un déchirement tellement j'y suis attachée. Je lui fais déjà des crises de larmes pour pas grand-chose tellement j'ai peur de le perdre. C'est idiot de le penser, je le sais, mais je sais également que la vie est courte, et que la mort peut nous faucher à tout instant. J'ai choisi de vivre pleinement cette relation pour n'avoir aucun regret, quitte à passer par des phases émotionnelles très larmoyantes. Emma, notre héroïne, s'en est voulu d'avoir laissé John quelques instants, et de s'être laissée embrassée par son meilleur ami. Il suffit de quelques secondes pour que tout bascule. Que tout s'effondre. 

Puiser sa force dans l'amitié et l'amour pour remonter la pente. Heureusement pour Emma, elle a une bande de potes sur qui compter, qui la soutiendront du mieux qu'ils peuvent dans cette épreuve difficile. Car eux aussi ont perdu un être cher et ont été secoué. Pour certains, cela a remis certains idéaux ou idées fixes en question. Notamment pour le frère d'Emma, Nigel, prêtre. Ou bien Sean, l'éternel célibataire qui a embrassé Emma ce fameux soir... Grâce à eux, elle s'accrochera à la vie et repartira vers de nouveaux horizons, sans oublier John, SURTOUT sans oublier John. 

Un sujet délicat trop survolé ou voulu par l'auteure pour montrer que la vie continue? Je suis mitigée. Pour le coup, j'ai trouvé que la question du deuil n'était pas suffisamment creusée, mais comme il ne s'agissait pas de plomber le lecteur, mais de lui montrer qu'il était possible de continuer à avancer malgré les drames de la vie, le roman tient toutes ses promesses. Et comme je vous l'ai dit plus haut, il m'a quand même fait réfléchir à ma propre situation, donc pas besoin d'en rajouter dans le pathos, sinon je serai encore en train de pleurer à chaudes larmes ! Surtout, nous suivons Emma au fil des années, et nous partageons ce bonheur peu à peu retrouvé. Il ne s'agit pas du premier roman sur le deuil que je lis, mais dans chacun d'eux, il y a un début de solution, des clés distillées ici et là pour montrer que, oui, on peut continuer à s'autoriser à vivre. En s'appuyant sur ses amis ou en changeant totalement d'air, mais c'est possible, et cela demande énormément de courage et de volonté. 

  • Mon midi, mon minuit, Anna Mc Partlin, éditions du Cherche-Midi (2017)
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