C'est quoi le pitch? Violette Toussaint est garde-cimetière à Brancion-en-Chalon, en Bourgogne. Elle surveille et entretient les tombes, est la confidente des personnes qui ont perdu un proche. Un jour, le fils d'une dame qui vient de mourir cherche à comprendre pourquoi sa mère a décidé de reposer auprès de cet homme qu'il ne connaît pas. Le passé de Violette remonte peu à peu à la surface lorsque cet homme surgit. 

Mon avis : 

Le titre de ce roman est loin d'être vendeur, et sa quatrième de couverture encore moins. On y parle de la mort, d'une femme garde-cimetière... mais où va-t-on?

C'est en remarquant que ce livre faisait partie, il n'y a pas si longtemps encore, des meilleures ventes, que cela m'a intriguée. J'ai commencé ma lecture, plongée dans un drôle de quotidien, m'interrogeant sur l'objectif visé par l'auteure. Et j'ai compris. Que sous la surface, les apparences, se cachait un terrible drame. Que cette femme, Violette, n'est pas arrivée à "exercer" ce métier par hasard, et que pour en savoir plus, il fallait remonter le cours du temps, comprendre par quoi elle en était passée. 

J'ai été bluffée, car il s'agit véritablement d'un beau roman, rendant hommage à tous ceux qui sont partis mais aussi à ceux qui restent et qui s'accrochent aux souvenirs de l'être cher disparu, parfois, trop tôt, trop brutalement. Vous croyez que le patronyme de Violette la destinait à devenir garde-cimetière? Non, elle ne veut y croire puisqu'il s'agissait du nom de son mari Philippe, un coureur de jupons invétéré qui, du reste, n'aura jamais vraiment beaucoup bossé, son job à plein temps étant de tromper sa femme. 

Valérie Perrin prend le temps de développer son intrigue, tout en détaillant le quotidien de ce métier qui est, au même titre que fossoyeur ou croque-mort, un peu plombant au premier abord. 

Une intrigue maîtrisée, bouleversante et surprenante, je recommande ! 

  • Changer l'eau des fleurs, Valérie Perrin, éditions Albin Michel (2018)
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