C'est quoi le pitch? Un jour de juin, Gloria décide de quitter Vallenargues, sur la côte méditerranéenne, pour rejoindre la maison familiale de son enfance à Kayserheim, en Alsace, avec ses deux filles. Que fuit-elle? Jusqu'où est-elle prête à aller pour protéger ses enfants? Remonter dans son passer apportera quelques pistes pour comprendre ses actes présents. 

Mon avis : 

Oscillant entre passé et présent, Véronique Ovaldé nous emmène dans une histoire de plus en plus glauque, ce qui me laisse plutôt perplexe. Plus on progresse dans la lecture et moins on se sent à l'aise face à Gloria. Elle semble de moins en moins saine d'esprit tout au long du déroulement de son passé. Tout commence à la mort de son père alors qu'elle sort de l'adolescence. Le meilleur ami de ce dernier la prend sous son aile et la fait travailler dans son bar. C'est là qu'elle rencontre l'homme de sa vie et le père de ses enfants, Samuel. On la mettra en garde contre lui. Mais si le danger, finalement, c'était elle?

L'éditeur nous vend quelque chose proche d'un thriller et, même si l'histoire fait froid dans le dos, la façon dont le récit est mené suit une corde raide sans trop de rebondissements. Au départ, on est en droit de penser que la fuite de Gloria est légitime mais au fil des pages, on se détache de cette maman froide et pétrie de secrets. La fin rattrape encore moins le reste, tout est flou et décousu. On ne saisit jamais vraiment la personnalité de Gloria. J'ai horreur de passer à côté des sens cachés et complexes d'un roman. Et c'est dommage parce que l'histoire avait du potentiel. 

  • Personne n'a peur des gens qui sourient, Véronique Ovaldé, éditions Flammarion (2019)
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