C'est quoi le pitch? En 1969 était assassinée sauvagement Sharon Tate par une bande de jeunes drogués sous l'emprise d'un gourou, Charles Manson. 

Mon avis: 

Voilà une terrible histoire vraie dont j'aurais pu me passer à presque neuf mois de grossesse. Sharon Tate a été tuée alors qu'elle était enceinte, d'une telle violence que ce crime aura marqué l'année 1969. 

Femme de Roman Polanski (avant que ce dernier n'entre dans la polémique pour d'autres raisons obscures), actrice en devenir, son destin s'est brisé net cette nuit d'août 1969. Elle et quatre de ses amis ont été les victimes d'un crime sanglant dont l'auteur ne nous épargne rien. D'ailleurs, le climat dans lequel il nous plonge d'emblée est terrifiant, sordide, malsain. Nous suivons Charles Manson, l'un des hommes les plus fous après Hitler. Il se trouvait un talent dans la musique, sauf que jusqu'ici personne n'y a vraiment cru, sauf un producteur qui s'est débiné au dernier moment. L'ancien propriétaire de la maison achetée par le couple Tate-Polanski. 

Peu importe, Manson demande à ses disciples de s'y rendre et d'y faire un massacre. Tous défoncés à diverses drogues, et sous l'emprise de ce gourou maléfique, ils commettront un carnage au 10050 Cielo Drive. 

J'ai découvert une sale époque où des jeunes gens perdus, avilis, aliénés, embrigadés, sont prêts à tout au nom d'une idéologie, d'un bourrage de crâne distillé petit à petit. De quoi ternir le mouvement hippie qui prenait alors son essor. 

Simon Liberati, dont j'ai lu "Jayne Mansfield 1967", retranscrit l'ambiance de cette période qui a marqué son enfance. On se rend compte qu'il s'est beaucoup documenté pour nous livrer un roman au plus proche de ce qui a eu lieu. Troublant. 

  • California Girls, Simon Liberati, éditions Grasset (2016)
Retour à l'accueil