C'est quoi le pitch? Une journaliste, Stephanie Mailer, vient trouver Jesse Rosenberg, flic bientôt à la retraite, qui était en charge de l'enquête vingt ans plus tôt d'un quadruple meurtre à Orphea, dans les Hamptons. Elle lui dit qu'ils se sont trompés de coupable. Puis elle est mystérieusement portée disparue, sans avoir livré ce qu'elle avait découvert. Est-elle tombée sur quelque chose qu'ils n'ont pas vu à l'époque?

Mon avis: 

Joël Dicker, lauréat du fameux Goncourt en 2012 pour "La vérité sur l'affaire Harry Québert", revient avec une nouvelle enquête policière. Un dossier classé qui aurait accusé le mauvais criminel. 

Grande fan de cet auteur depuis ses débuts, je suis tombée sur ce roman à point nommé puisqu'il m'a tenu compagnie pendant un rhume virulent tout un week-end. Rien de tel qu'une intrigue policière tenant en haleine jusqu'au bout. 

Je viens de regarder les critiques sur Internet, et je ne comprends pas trop ce désamour affiché de certains lecteurs désabusés (jaloux?). Oui, ça part un peu dans tous les sens et tous les personnages deviennent à un moment donné potentiellement suspects, mais n'est-ce pas là le boulot d'un enquêteur? Pour certains lecteurs, cela a pu sembler brouillon. Mais si la mayonnaise prend dès le début, à aucun moment vous ne perdez le fil de l'intrigue. D'autres ont reproché cette narration multiple, car chaque personnage a au moins un chapitre où on lui donne la parole. Il est vrai que cette construction narrative peut dérouter, mais à aucun moment je ne me suis sentie perdue. 

Je le concède, ce n'est pas son meilleur roman, mais il n'est en aucun cas dénué d'intérêt. Je me suis sentie dans la peau d'un flic de la criminelle, obstinée à en découdre et confondre le meurtrier. Et c'est le principal. C'est ce que j'attends d'un roman. Qu'il me donne la possibilité d'avoir un rôle à jouer. 

Oui, il y a peut-être quelques incohérences, quelques libertés prises par Joël Dicker. Mais tout ceci est minime et pas choquant pour un sou. Oui, il y a beaucoup de personnages mais ils sont tous nécessaires à la progression de l'enquête.

Pour le coup, cette critique est adressée à tous les détracteurs de Joël Dicker, qui est loin de faire l'unanimité, et ce depuis son premier roman. Que les mauvaises langues s'acharnent, mais ne passez pas à côté d'un tel auteur sous prétexte que certains vous l'auront déconseillé. Je peux comprendre que certains n'accrochent pas à son style (j'ai même lu qu'aux yeux de certains il n'en avait pas!), où il affectionne les flash-backs et aime exploiter toutes les pistes. 

Mais il a un talent indéniable, il sait où et quand placer ses rebondissements pour qu'on ne lâche plus son roman ! 

  • La disparition de Stephanie Mailer, Joël Dicker, éditions De Fallois/Paris (2018)
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