C'est quoi le pitch? Léonie, jeune femme qui travaille au MacDo la journée et qui enchaîne avec du baby-sitting en gardant la petite Eulalie, vit dans sa tête encore ses fantasmes avec son amour de jeunesse, Angela, qu'elle n'a pas revu depuis dix ans. Le jour où la maman d'Eulalie lui laisse un mot lui indiquant qu'elle ne reviendra pas, Léonie emmène Eulalie avec elle, direction le sud de la France, pour retrouver, comme promis, Angela. 

Mon avis : 

J'avais eu un gros coup de coeur pour ce titre destructeur, franc et direct. En ce qui concerne l'intrigue, en revanche, je suis un peu plus mitigée. 

On ne peut s'empêcher de penser au style de Virginie Despentes, un peu cru, mettant en avant un personnage borderline qui joue avec sa vie en se fichant des conséquences. Et si vous lisez souvent mes billets, vous savez que ce sont des personnages que j'affectionne peu. Impossible de m'identifier à eux et encore moins de les comprendre. Je ne doute pas que de telles personnes existent, et j'en suis attristée. Léonie fume, boit, fait le minimum syndical au boulot, couche avec toutes les femmes qui lui passent sous le nez, ou presque, dans l'espoir vain d'oublier celle qui l'a le plus marquée : Angela. Il y a de fréquents passages de sexe, Léonie ayant souvent faim, rongée par un désir toujours insatiable. Et elle ne s'est pas faite que des amies, preuve en est de la flic qui veut l'arrêter pour enlèvement d'enfant. 

Et Angela n'est pas celle que l'on croit, loin de là. D'ailleurs, elle aurait pu prononcer ce titre, car la fin du livre  se casse la figure de tous les côtés sans que l'on comprenne pourquoi elles se font autant de mal, au lieu de s'aimer tout simplement. Il y a d'autres façons de casser la routine qu'en voulant détruire l'ego de l'autre... 

  • J'ai des idées pour détruire ton ego, Albane Linÿer, éditions du Nil (2019)
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