La scène des souvenirs

C'est quoi le pitch? Laurel a assisté, plus jeune, au meurtre d'un homme qu'a commis sa mère. Plus de 40 ans après les faits, alors qu'il ne reste que quelques jours à vivre à sa mère Dorothy, Laurel décide de mener son enquête : qui était cet homme? Sa mère le connaissait-elle? Qui était vraiment sa mère? Elle remonte en 1941, à Londres, lors de la Seconde Guerre Mondiale.

3 raisons de lire ce livre :

Etant donné que c'est un blog qui a pour but de ne dire que des bonnes choses sur les livres, je revois un peu ma façon de rédiger mes articles.

Captivant. On accroche dès le début à cette histoire et à ces personnages. Il y a de nombreux flashbacks, on ne suit pas toujours le même personnage d'un chapitre à l'autre, mais on s'y retrouve. Kate Morton a bien creusé toute la psychologie de ses personnages, nous les rend réels, et authentiques. La toile se tisse subrepticement, et si vous suivez bien le fil de l'histoire, vous comprendrez certaines choses avant qu'elles ne soient dites. Dorothy semble avoir une double personnalité, au point de se demander comment elle a pu changer si radicalement, elle qui semblait vouer un culte à sa voisine Vivien, jusqu'à imaginer qu'elles étaient amies.Toute l'intrigue durant la guerre est beaucoup plus accrocheuse, grâce à de nombreux rebondissement, à tel point qu'on aurait parfois envie de sauter les passages se déroulant en 2011, avec la fille de Dorothy, Laurel. Mais dans ce récit, elle apporte nos propres questionnements, on construit notre théorie en même temps qu'elle, on constate si nos violons s'accordent avec elle ou pas.

Du romanesque, de la romance et... un grand roman. Oui, tout ça, c'est globalement la même chose. Disons qu'il y a tout le nécessaire pour faire de ce récit une grande fresque familiale, avec ses moments de joie et ses plus grands malheurs. La guerre ajoute une dimension épique et tragique qui change la donne. Dorothy est alors amoureuse de Jimmy, et à les voir si bien ensemble, on est loin d'imaginer que cette idylle va tourner court.

Un voyage dans le temps. Pour une lecture estivale, il n'y a pas mieux. Vous serez transporté, tantôt en 1941, tantôt en 1961, tantôt en 2011, mais jamais vous n'aurez le mal de l'espace ! Vous passerez aisément d'une époque à l'autre, en vous glissant dans la peau de femmes fortes, grandes et courageuses. Presque six cent pages, certes, mais dites vous qu'en assemblant ce livre par époque, ça fait trois tomes de 200 pages ! Mais si vous êtes, comme moi, une grande lectrice, bientôt, vous ne verrez plus le nombre des pages défiler, vous profiterez, point !

  • La scène des souvenirs, Kate Morton, Editions Presses de la Cité.

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